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“ Je m’appelle Ajar, Abraham Ajar, initiales AA. ”

C’est ainsi que débute le seul en scène écrit par celle que l’on ne présente plus : Delphine Horvilleur. Troisième femme rabbin de France, conteuse, ancienne journaliste et tant d’autres choses (c’est bien là le propos du spectacle), elle nous livre ici la savoureuse histoire d’Abraham Ajar, personnage sans âge, juif, musulman, chrétien, fils imaginaire d’Émile Ajar, écrivain fictif inventé par Romain Gary. Il reçut en 1975 un impensable deuxième prix Goncourt pour son roman La vie devant soi.


1981. Bernard Pivot révèle dans sa célèbre émission Apostrophes que Émile Ajar et Romain Gary n’étaient qu’une seule et même personne.

2025. Sur scène, commence alors cette histoire : la rencontre avec Abraham Ajar. Il interpelle le monde avec acidité du fond de sa cave, ce “ trou juif ” comme il le nomme. Il se métamorphose, questionne le monde contemporain et avec humour, il nous invite à rire du dogme, de nos identités et de nos certitudes. Au plateau, la talentueuse Johanna Nizard incarne avec brio Abraham et nous invite à faire un pas vers l’étranger en chacun de nous.