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En 2023, le Musée Estrine proposait déjà une immersion dans l’œuvre du peintre par le prisme des mondes antiques. Marchand représentait la Provence à l’image d’une brillante civilisation qui empruntait à l’Athènes de Périclès ou à la Babylone d’Alexandre : sous son pinceau, le massif des Alpilles devenait Arcadie, Arles s’érigeait en Rome impériale, l’Arlésienne mutait en Vénus. Dans cet univers peint, les rivages du Rhône, de la Camargue et de la Méditerranée servent de décors aux multiples baigneuses callipyges d’André Marchand, dont les corps sont irradiés de lumière, solaire ou lunaire. Ces baigneuses, au gré des toiles, incarnent tour à tour Sainte-Marthe domestiquant la Tarasque, Astarté la déesse cananéenne du sexe et de l’amour ou encore, parmi les humaines, Françoise Gilot, muse platonique de Marchand.