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Sur le site du château des Arnaud, fondateurs de la ville, les évêques de Valence et Die construisent un château plus important (château supérieur). Celui-ci domine l'édifice élevé par les comtes de Valentinois et de Diois (château inférieur). Lorsque les comtes s'emparent définitivement du château épiscopal, ils font rehausser les murs et couvrir l'ensemble de manière à créer la puissante « Tour de Crest » qui domine toujours la ville.

En 1629, le roi Louis XIII ordonne la démolition de la forteresse de Crest. Seul subsiste le donjon, la « tour » qui devient une prison pendant deux siècles et où sont enfermés, outre les voleurs, vagabonds, faux-monnayeurs, aliénés, prostituées, soldats réfractaires ou déserteurs, des protestants insoumis, des opposants aux divers régimes, des condamnés par lettre de cachet et, en 1851, des centaines d'insurgés contre le coup d'État. Vers la fin du XIXe siècle, la tour, classée monument historique, devient propriété d'un notable crestois. Elle est enfin achetée par la ville en 1988 et reçoit des milliers de visiteurs.

Par Claude Huot et Robert Serre, historiens.