l'agenda des sorties

Stratégie et politique d'entreprise

Intervenante : Florence Honoré

Professeure - Wisconsin

Conférence Jouy-en-Josas / réunion en salle (T001)

RÉSUMÉ

Alors que les écosystèmes entrepreneuriaux régionaux sont géographiquement dispersés aux États-Unis, le secteur du capital-risque (CR) est fortement localisé dans trois régions : la Silicon Valley, Boston et New York. Nous analysons les différences d'accès au financement initial en fonds propres entre les startups situées dans ces pôles de capital-risque et ailleurs (hors pôles de capital-risque) afin de déterminer si les capitaux financiers circulent efficacement vers les opportunités entrepreneuriales à fort potentiel, quelle que soit leur localisation, et d'analyser les explications possibles des différences observées. Pour ce faire, nous avons recensé 19 294 investissements en capital initial en phase de démarrage aux États-Unis, déclarés entre 1992 et 2019. Bien que les investissements soient aussi nombreux dans les pôles de capital-risque que dans les autres, nous constatons que, par rapport à celles des pôles de capital-risque, les startups des pôles hors capital-risque sont plus susceptibles d'investir des montants plus faibles, de mettre plus de temps à réaliser leur investissement et de compter des investisseurs moins nombreux et plus diversifiés au sein de leur syndicat. Ces résultats ne peuvent s'expliquer par des différences observables dans la qualité des startups. De plus, nous ne trouvons aucune preuve de la colocalisation (comme mécanisme d'atténuation du risque d'agence ou de fourniture de ressources supérieures) ou du pouvoir de marché (comme mécanisme d'oligopsone réduisant la pression concurrentielle sur les sociétés de capital-risque) pour expliquer ces différences. Nos analyses suggèrent plutôt une autre explication plausible : les startups hors pôles de capital-risque supportent des coûts de recherche plus élevés lors de l'acquisition de leur investissement initial.

Mots-clés : capital-risque, startups, entrepreneuriat, mobilité